Fermer sa micro-entreprise - Rim Lariani

J’ai fermé ma micro-entreprise

Au début du mois de novembre, un grand événement a eu lieu dans ma vie d’entrepreneure : j’ai quitté le régime de la micro-entreprise !

Cette décision, qui est loin d’être anodine, vient suite à un enchaînement d’événements où je voyais mon activité grandir jour après jour. Après une période de réflexion bien trop longue à mon goût, j’ai officiellement créé ma SASU en octobre dernier. Dans cet article, je vous raconte mon cheminement et comment j’en suis venue à cette décision. 

La micro-entreprise : un premier test entrepreneurial

Je crée ma micro-entreprise deux ans et demi plus tôt et comme une grande majorité d’entrepreneurs, je veux tester mon activité et voir si le fait d’être ma propre patronne me convient.

Comme je le disais dans un précédent article, ce fut la plus belle décision de ma vie. Je regrette presque de ne pas l’avoir prise plus tôt !

Début 2020, je déchante et perds tous mes clients. Merci le covid ! Puis, en juillet, je constate qu’après un début d’année chaotique, j’ai plutôt bien rebondi. Je ne suis plus l’entrepreneure débutante qui n’ose pas et qui a du mal à vendre. Je m’ouvre de plus en plus sur les réseaux sociaux et dans la foulée, je décide  de rompre avec le syndrome de l’imposteur. Très rapidement, les demandes des clients affluent et je souhaite explorer des horizons qui dépassent les limites de la micro-entreprise.

Le changement de mindset : un passage inévitable

Une des principales raisons de mon changement de structure est fortement liée à mon changement de mindset. Réussir à récupérer tous mes clients perdus en trois mois, mais aussi dépasser mes plus grandes peurs me font croire aujourd’hui, que tout est possible et réalisable. Je visualise ma réussite et me fais confiance pour l’atteindre.

Dans ma tête, je ne suis plus Rim, l’entrepreneure qui teste, doute et procrastine. Non, je suis Rim, CEO de ma boite.

J’ai aussi envie de challenges et de prises de risques dans mon activité. Je veux sortir de ma zone de confort. Il est temps de tourner la page de la micro-entreprise pour me renouveler.

La vision à long terme : une autre manière d’entreprendre

Depuis cet été, je visualise mon activité d’entrepreneure beaucoup plus sur le long terme. Je me mets, petit à petit, à réfléchir à des collaborations qui durent dans le temps. Je souhaite prendre le temps d’installer des relations durables avec mes clients, de bien les accompagner dans leur activité tout en laissant mon imagination et ma créativité s’exprimer pleinement.

En même temps, je me rends compte que le travail ou les objectifs à court terme accentuent la peur et la pression de manquer d’argent. Imaginer des objectifs sur une période longue (un an par exemple), m’aide à avancer plus sereinement. Je sais où je vais et je mets tout en œuvre pour y arriver, même si je pars de zéro.

La délégation : entreprendre à plusieurs

Il me faut du temps pour accepter que ma limite horaire est atteinte, mais j’en prends conscience en septembre. À ce moment-là, je n’arrive plus à accepter de nouveaux clients et ça me fait  de la peine. Cette période coïncide avec la rentrée et je vois beaucoup d’entrepreneurs annoncer de belles actions de communication. Et la mienne ? Elle est au point 0. Je n’ai plus le temps de m’en occuper et il faut y remédier. C’est comme ça que Laura, mon bras droit (ma copilote) intègre mon équipe. Et qui dit délégation, dit entreprise qui grandit !

La fiscalité en micro-entreprise : les limites de l’investissement

J’ai pris goût à investir pour mon activité depuis le début de l’année et je n’hésite plus à faire toutes les dépenses nécessaires pour le bon fonctionnement de mon entreprise (même si elles dépassent mon chiffre d’affaires du mois en cours). Cependant, il faut l’avouer, l’investissement n’est pas intéressant fiscalement en micro-entreprise car les charges ne sont pas déduites du chiffre d’affaires déclaré à la fin de chaque mois. Comme je ne veux pas restreindre mes investissements, j’ai décidé de créer ma société (une SASU pour mon cas). Tous les investissements (outils informatiques, licences de logiciel, prestataires, formations, facture de téléphone, etc.) sont considérés comme des frais et ne sont donc pas imposables. C’est donc un VRAI bénéfice pour moi !

Aujourd’hui, je suis à la tête de mon entreprise depuis deux mois et je suis contente d’avoir sauté le pas. Il me fallait un temps d’adaptation pour accepter d’avoir beaucoup plus de comptabilité à faire que d’habitude, mais j’ai fini par prendre goût aux chiffres. En société, les choses sont beaucoup plus cadrées qu’en micro-entreprise et… c’est le jeu ! Le risque financier est néanmoins plus présent, mais je pense finalement que c’est ce qu’il me fallait pour me stimuler et vivre ma vie d’entrepreneure autrement.

 

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